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Les coups de cœur Cinema

Drame, aventure, fantasy, documentaire, science-fiction...  
Retrouvez régulièrement les coups de cœur du secteur Disco-vidéo

 

 

5 est le numéro parfait 5 est le numéro parfait

de Igort avec Toni Servillo, Valeria Golino, Carlo Buccirosso
 

Belgique, France, Italie - 110 mn., 2019

Igort (Igor Tuveri), dessinateur et auteur italien de bande-dessinée, célèbre notamment pour « Les carnets ukrainiens », « Les cahiers russes » ou encore « Les cahiers japonais » aborde le cinéma en tant que réalisateur pour la première fois, en adaptant son propre roman graphique «5 est le numéro parfait » grand succès international paru en 2002. Si le livre jouait sur la bichromie du dessin bleu et noir, Igort a voulu pour le film retrouver l’intensité de la lumière et de la gamme chromatique des années 1970. A travers la vengeance de Peppino Lo Cicero, ex-tueur à gages de la Camorra, c’est à une plongée fascinante dans une Naples, graphique, inquiétante et pluvieuse que l’on assiste médusé, la dimension expressionniste de la ville répondant dans un jeu de miroirs à la solitude du personnage, magistralement campé par Toni Servillo.

 


Slalom Slalom

de Charlène Favier avec Noée Abita, Jérémie Rénier, Marie Denarnaud, Muriel Combeau.

France - 88 mn., 2020.

Lyz, 15 ans, intègre une prestigieuse section ski-études en Savoie, Fred ex-champion et entraîneur va tout miser sur elle. Séparée de sa mère, la jeune fille s’investit complètement physiquement et mentalement dans l’entraînement et la compétition jusqu’à tomber sous l’emprise absolue de Fred. Charlène Favier pour son premier long-métrage a choisi un sujet inspiré de son expérience d’adolescente dans le milieu du sport de haut niveau, au même moment où des affaires de violences sexuelles sur mineur(e)s dans le sport étaient révélées dans plusieurs pays. L’histoire est racontée du point de vue de Lyz (impressionnante Noée Abita, âgé de 19 ans au moment du tournage), progressivement les couleurs des décors et de la lumière évoluent, le rouge vient envahir l’espace, l’architecture et l’identité de Lyz tandis que la montagne continue à l’accompagner. Les séquences de ski sont intenses et saisissantes de réalisme tant au niveau de la prise de vues que de la prise de son.

 


Le messager Le Messager (The Go-Between)

de Joseph Losey avec Julie Christie, Alan Bates, Dominic Guard, Margaret Leighton, Michael Redgrave, Royaume-Uni -111 mn., 1971.

Récompensé par la Palme d’or au Festival de Cannes en 1971, Le Messager est la troisième collaboration entre Joseph Losey et le dramaturge Harold Pinter (Prix Nobel de Littérature 2005), le scénario est adapté du roman de l’écrivain Leslie Poles Hartley paru en 1953. Vers 1900, Léo un jeune garçon issu d’un milieu modeste est invité dans le Norfolk, par un camarade de classe de l’aristocratie britannique, à passer l’été dans l’immense domaine familial. Durant son séjour, il va devenir le messager des amours impossibles de Marian la fille aînée de la famille et de son amant secret Ted Ross, un métayer. Rythmé par un thème musical intense et dramatique de Michel Legrand, repris en 13 variations, le spectateur suit les allers-retours de ce jeune facteur, trait d’union entre deux amants qu’on ne voit jamais ensemble à l’écran. Décors, sens du cadre, maîtrise du temps et du récit, justesse des interprètes, peinture d’une société l’art de Joseph Losey, hier comme aujourd’hui, reste impressionnant.

 


DrunkDrunk (Druk)

de Thomas Vinterberg avec Mads Mikkelsen, Thomas Bo Larsen, Magnus Millang, Lars Ranthe, Maria Bonnevie, Helene Reingaard

Danemark,  115 mn., 2020.

« Mon but suprême est de faire sortir la vérité de mes personnages et de mes scènes. » Voilà ce que déclaraient en 1995 les réalisateurs danois Thomas Vinterberg et Lars von Trier en conclusion de leur manifeste cinématographique « Dogma 95 ». Avec « Drunk » le réalisateur de « Festen »  applique de manière saisissante ce principe car ce qui apparaît comme le récit d’une expérience va révéler et réveiller l’être profond des personnages et installer une tension dramatique évidente. Quatre amis, enseignants dans un même lycée semblent vivre un quotidien banal sans émotions, la mise en pratique d’une théorie d’un psychologue norvégien sur le degré d’alcoolémie va faire basculer l’existence de chacun. Entre comédie et drame, énergie et mélancolie, le réalisateur déjoue merveilleusement les difficultés du sujet, les interprètes, Mads Mikkelsen en tête, contribuent grandement à cette réussite.


Le défi du championLe défi du champion (Il Campione)

de Leonardo D'Agostini avec Stefano Accorsi, Andrea Carpenzano, Ludovica Martino, Anita Caprioli

Italie, 105 mn, 2019.

C’est au Stadio Olimpico de Rome que débutera le 11 juin 2021 l’Euro 2020, la 16? édition du championnat d’Europe de football. Ce stade justement on peut le voir dans ce film qui met en scène un jeune footballeur prodige et indiscipliné de l’AS Roma (qui a autorisé pour le film l’utilisation de son image et de ses locaux). Christian Ferro (Andrea Carpenzano) s’il veut continuer à jouer doit se mettre à étudier pour obtenir son baccalauréat. Richissime il va côtoyer un professeur particulier fauché et solitaire (Stefano Accorsi) qui va être capable en adaptant son enseignement de le faire progresser dans ses études mais aussi dans sa vie personnelle. L’un et l’autre vont nouer un lien d’amitié qui les changera tous les deux. Le réalisateur, grand amateur de foot (des scènes de matches ont été tournées avec des joueurs professionnels) pose néanmoins un regard très critique sur ce milieu où la gestion de l’image et du succès paraît bien difficile sans repères familiaux et amicaux.


Le photographeLe photographe (Photograph)

Ritesh Batra avec Nawazuddin Siddiqui, Sanya Malhotra, Sachin Khedekar, Denzil Smith

Inde, Allemagne, Etats-Unis / 2019/  110 mn.

Après deux films tournés aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, Ritesh Batra retrouve sa ville natale Bombay, cadre de son premier film et succès international «The Lunchbox». Puisant son inspiration à la fois dans les romances de Bollywood et les comédies shakespeariennes, le réalisateur choisit d’explorer la relation de deux habitants de la mégalopole indienne : Rafi un villageois venu gagner sa vie comme photographe de rue et Miloni, une étudiante issue de la classe moyenne urbaine. Ritesh Batra définit son film comme « le récit de deux personnages qui s'extraient de leurs mondes et basculent dans le gouffre qui sépare les classes sociales en Inde ».Certes tout les sépare, mais Rafi et Miloni, empreints d’humour et de tristesse, partagent tous les deux le même questionnement existentiel, tiraillés qu’ils sont dans l’Inde d’aujourd’hui entre individualisme et fidélité familiale. Subtilité de l’interprétation, réalisme des situations et des décors le spectateur ne peut que s’attacher à ces personnages.


BrexitBrexit, la guerre incivile (Brexit : The Uncivil War) 

Toby Haynes avec Benedict Cumberbatch, Rory Kinnear

Royaume-Uni / 2018 / 90 mn.

Depuis le 1er janvier 2021 le Royaume-Uni a quitté l’Union Européenne et le Brexit est devenu une réalité après quatre années de négociations et rebondissements. Cette fiction TV produite par la chaîne britannique Channel 4 en 2018 nous replonge dans la campagne du référendum de 2016 à travers la figure controversée du directeur de campagne des partisans du « Leave » (quitter l'Europe), Dominic Cummings. Une grande partie de sa stratégie s’est appuyée sur des analyses algorithmiques complexes fournies par des sociétés de données spécialisées dans le ciblage électoral. Si on peut critiquer le rôle décisif qu’on fait jouer au consultant interprété par Benedict Cumberbatch au détriment d’autres explications et remises en question, néanmoins le film, basé sur des témoignages et des interviews des protagonistes du référendum, apporte un éclairage saisissant sur les enjeux de cette période et même de 2021 car comme le dit la conclusion « l’histoire se poursuit »

Vous pouvez retrouvez ce film en DVD à la médiathèque et sur « bibliothèque numérique » en suivant ce lien.


Qu'il est étrange de s'appeler FedericoQu’il est étrange de s’appeler Federico (Che strano chiamarsi Federico)

Ettore Scola

Italie / 2013 / 93 mn.

Le 20 janvier 1920 naissait Federico Fellini, à l’occasion du centenaire du réalisateur disparu en 1993 toute l’Italie et le monde entier célèbrent l’œuvre du Maestro avec de nombreuses initiatives, sa ville natale Rimini prévoit en 2021 l’ouverture du « Musée international Federico Fellini » qui se déploiera sur toute une partie de la ville pour proposer une véritable immersion dans l’imaginaire fellinien. Cet anniversaire c’est aussi l’occasion de découvrir ou redécouvrir ce très beau documentaire réalisé en 2013 par son ami Ettore Scola. De 11 ans son cadet, le réalisateur met en scène leur rencontre à ses débuts autour des dessins au journal satirique « Marc’Aurelio » puis son amitié et cette passion du cinéma qu’ils avaient en commun. Archives, dessins, conversations, reconstitution, entre émotion et admiration ce film est un hommage sincère et profond à l’ami et au cinéaste.
Après avoir posé sa caméra sur divers lieux et institutions des Etats-Unis, Frederick Wiseman poursuit son portrait de l’Amérique contemporaine en choisissant une commune rurale de 1400 habitants située en Indiana dans le profond Middle West. Pas de voix off, pas de commentaires, pas d’interviews : des séquences du réel se succèdent sans explications sociologiques ou idéologiques. Le travail de montage fait naître une tension dramatique, divers lieux de sociabilité, activités humaines et rites sont montrés : lycée, gymnase, conseil municipal, église, restaurant, salon de coiffure, magasin d’armes à feu, mariage, enterrement entrecoupés par des plans saisissants sans présence humaine de maisons, de champs, de fermes, de devantures de magasins, de lotissements, de carrefours. Une véritable immersion dans ce territoire, qui permet de mieux comprendre les enjeux de l’élection présidentielle américaine de ce mois de novembre 2020.


MonroviaMonrovia, Indiana

Frédérick Wiseman

Etats-Unis / 2018 / 143 mn.

Après avoir posé sa caméra sur divers lieux et institutions des Etats-Unis, Frederick Wiseman poursuit son portrait de l’Amérique contemporaine en choisissant une commune rurale de 1400 habitants située en Indiana dans le profond Middle West. Pas de voix off, pas de commentaires, pas d’interviews : des séquences du réel se succèdent sans explications sociologiques ou idéologiques. Le travail de montage fait naître une tension dramatique, divers lieux de sociabilité, activités humaines et rites sont montrés : lycée, gymnase, conseil municipal, église, restaurant, salon de coiffure, magasin d’armes à feu, mariage, enterrement entrecoupés par des plans saisissants sans présence humaine de maisons, de champs, de fermes, de devantures de magasins, de lotissements, de carrefours. Une véritable immersion dans ce territoire, qui permet de mieux comprendre les enjeux de l’élection présidentielle américaine de ce mois de novembre 2020.


MonroviaRicordi ? (Les souvenirs)

Valerio Mieli avec Luca Marinelli, Linda Caridi, Giovanni Anzaldo

Italie-France / 2019 / 107 mn.

L’été est une période de l’année où chacun peut expérimenter un rapport au temps et à l’espace différent de notre quotidien : voyages, déplacements, lieux visités, personnes rencontrées vont forger des souvenirs pour toute l’année ou pour toute une vie. Après « 10 hivers à Venise » Valerio Mieli propose d’explorer le rapport aux souvenirs de chaque individu d’un couple « lui » (Luca Marinelli) pessimiste, sombre - « elle » (Linda Caridi) joyeuse, solaire et leur rôle dans la construction de la relation. En passant d’un flux chaotique de conscience à l’autre et en superposant passé, présent, futur on vit avec les personnages une expérience sensorielle où montage, sons, couleurs, lumières, décors permettent d’entrer dans la subjectivité et la sensibilité d’un individu. Les deux interprètes, particulièrement inspirés par cette mise en scène subtile de l’appropriation du temps, emportent le spectateur avec eux dans cette envoûtante rêverie.

 


Conquête de la luneLa conquête de la lune (Chasing the Moon)

Robert Stone

Etats-Unis / 2019 / 3 x 110 mn.

Cette série documentaire produite par la chaîne américaine PBS pour son programme « American Experience » à l’occasion en 2019 des 50 ans du premier homme sur la Lune propose une véritable immersion dans la course à l’espace de 1957 à 1969. Robert Stone, réalisateur de nombreux documentaires, connu pour son utilisation innovante des images d’archives, avait 10 ans en juillet 1969. Films et photos de la NASA, archives russes et d’autres sources oubliées ont été soigneusement restaurées, pas de voix off ici, mais des interviews approfondies de différents protagonistes dont plusieurs astronautes, Buzz Aldrin, Bill Anders, Frank Borman, Michael Collins, l’ensemble sur la durée parvient remarquablement à éclairer les enjeux politiques, technologiques, médiatiques et sociaux de la période


La révolution silencieuseLa révolution silencieuse (Das schweigende Klassenzimmer)

Lars Kraume

Allemagne/ 2018 / 107 mn.

Lars Kraume, de nouveau, raconte un moment historique de l’histoire de l’Allemagne de l’après seconde-guerre mondiale, si « Fritz Bauer, un héros allemand » se passait en RFA en 1957, c’est en RDA en 1956 que se situe « La révolution silencieuse ». Tiré du récit autobiographique de Dietrich Garstka, le film met en scène des lycéens est-allemands qui décident, en signe de protestation contre la répression soviétique de l’insurrection de Budapest, d’observer une minute de silence en classe. Cette action sincère et spontanée, va complètement bouleverser leurs vies, les forcer à faire des choix, à s’engager. Faire un film historique qui puisse entrer en résonance avec une problématique pertinente aujourd’hui, voilà le pari du réalisateur. Reconstitution remarquable des décors et costumes, casting convaincant et suspense évident, le film non seulement captive le spectateur mais lui permet de s’interroger sur le sens de l’engagement, aujourd’hui en 2019, trente ans après la chute du Mur de Berlin.


Trois jours et une vie3 jours et une vie

Nicolas Boukhrief avec Sandrine Bonnaire, Pablo Pauly, Charles Berling, Philippe Torreton, Margot Bancilhon, Jérémy Senez.

2019 / 119 mn

Dans un village des Ardennes belges, un enfant disparaît, pas de suspense pour le spectateur qui connaît déjà le responsable mais qui aura tout au long de cet habile thriller psychologique l’occasion de comprendre la signification profonde du titre. Après « Au revoir là-haut » un autre roman de Pierre Lemaître fait l’objet d’une adaptation au cinéma, l’écrivain a d’ailleurs collaboré au scénario. Ce fait divers c’est le portrait d’une communauté villageoise, ses tourments et ses secrets, les romans de Simenon, le cinéma de Clouzot, Decoin ou Chabrol ne sont pas loins. Dans ce décor, ici un véritable personnage (les maisons, la forêt possèdent une puissance évocatrice incroyable), les interprètes, enfants et adultes, impriment une intensité dramatique exceptionnelle.

 


LOCKELocke

Steven Knight, avec Tom Hardy

2015 / 1h25

Locke c’est Ivan Locke le héros du film, un homme qui s’est donné de la peine pour atteindre un certain bonheur professionnel et familial, mais à la veille de l’accomplissement de sa carrière, un seul coup de fil va remettre en question sa famille, son travail et même son âme. Locke au volant de sa voiture et de sa vie nous embarque sur l’autoroute de Birmingham à Londres, de nuit, comme un passager pendant les 85 minutes du film. Seul à l’écran Tom Hardy (Inception, Mad Max : Fury Road) livre une performance impressionnante grâce à ce personnage tourmenté et attachant, qui dialogue uniquement avec les voix au téléphone. Ce huis-clos original réalisé par le scénariste Steven Knight captive par son intensité dramatique

 


True Detective saison 1True Detective . Saison 1

Cary Fukunaga / Nic Pizzolatto avec Matthew McConaughey, Woody Harrelson

2014 / 7h20

A travers cette mini-série policière écrite par le romancier et producteur exécutif, Nic Pizzolatto, c’est à la découverte d’une Louisiane mystérieuse et inquiétante que le spectateur est convié, une terre incertaine entre bayous et maisons brinquebalantes, entrelacs de champs, de raffineries et de routes, traditions locales et rites occultes. C’est en 1995, dans cette atmosphère si particulière, que sont amenés à enquêter sur un meurtre atroce les détectives Marty Hart (Woody Harrelson) et Rust Cohle (Matthew McConaughey) partenaires de la police judiciaire de Louisiane, une chasse à l’homme s’engage alors qui ne trouvera son épilogue qu’en 2012. Très différents l’un de l’autre, Marty et Rust, livrent leur propre version de l’enquête, à travers leurs témoignages, on s’attache aux deux personnages, à leur parcours professionnel et personnel, à leur rapport conflictuel et amical qui aboutira à la résolution de l’affaire 17 ans après. Réalisation, scénario, interprétation, photographie, décors, musique : rien n’a été laissé au hasard pour faire de cette saison 1 une vraie réussite.


Jean-Louis Crémieux-BrilhacJean-Louis Crémieux-Brilhac - Un républicain dans le siècle

Timothy Miller

2014 / 52 mn.

Ce documentaire tourné en 2014 est un des derniers précieux témoignages filmés de Jean-Louis Crémieux-Brilhac, décédé le 8 avril 2015. Né en 1917 dans une famille profondément marquée par les valeurs de la République, Jean-Louis Crémieux-Brilhac s’éveille à la politique dans les années 30, mobilisé en septembre 1939, à la tête d’une section d’infanterie il résiste jusqu’en juin 1940 à l’avancée allemande, fait prisonnier, refusant l’armistice, il s’évade et parvient à rejoindre Londres pour s’engager dans les Forces Françaises Libres du Général de Gaulle en septembre 1941. Devenu responsable de la diffusion et de la propagande clandestine en direction de la France occupée, il est amené à côtoyer plusieurs grandes figures de la Résistance. A la fois témoin et acteur de ce que fut la France Libre, Jean-Louis Crémieux-Brilhac s’était aussi fait historien pour expliquer le combat fervent de ceux qui luttèrent pour refonder la France Républicaine. 


Le documentaire animé Episode 1 : c’est la politique qui fait l’histoire
Neuf films d’animation : 1916 - A l’époque - Adieu général - L’ami y’a bon - Chienne d’histoire - Je suis une voix – Laszlo - Mendelssohn est sur le toit - Son Indochine

Fabien Bedouel, Nadine Buss, Luis Briceno, Rachid Bouchareb, ...

 2003-2012 / 1h26
 


Cette sélection de neuf courts-métrages d’animation rassemblés sur ce DVD par la Bibliothèque Publique d’Information du Centre Pompidou est l’occasion de découvrir le « documentaire animé » : entre film d’animation et documentaire, cette forme d’expression qui n’est pas tout à fait nouvelle dans l’histoire du cinéma a cependant donné lieu ces dernières années à des démarches artistiques novatrices et stimulantes. En mélangeant différentes techniques d’animation : dessins, stop-motion, animation en volume, rotoscopie il s’agit de proposer un autre regard sur le réel, qui souvent, s’avère tout aussi évocateur et riche de sens que le dispositif du cinéma en prises de vue réelles. L’animation permet d’apporter un décalage et une mise en perspective des événements racontés ou remémorés (guerres, combats, exils), en cette année 2015 riche en commémorations historiques, les films présentés ici offre un aperçu saisissant et poignant de place de l’individu dans le tourbillon historique du vingtième-siècle.

 


HERHer

Spike Jonze avec Joaquin Phoenix,Amy Adams, Rooney Mara et Scarlett Johansson

2013 / 2h

Film récompensé aux Oscar et aux Golden Globe pour son scénario, « Her » possède bien d’autres qualités que son intrigue. A commencer par une belle performance de la part de Joaquin Phoenix. En effet, le jeu de l’acteur est mis en avant par la réalisation de Spike Jonze, et on souffre avec ce Théodore Twombly tout juste sorti d’une relation amoureuse intense mais dévastatrice. L’autre performance c’est celle de Scarlett Johansson. Mais si on est habitué à la plastique de la jeune actrice, c’est sa voix qui nous séduit dans ce film. Elle y interprète Samantha, la voix d’un OS dont l’intelligence artificielle extraordinaire fini par charmer Theodore qui en tombe amoureux. Cette voix qui transpire d’émotions fait fonctionner la relation à l’écran et donne une épaisseur à ce personnage physiquement absent. « Her » est aussi intéressant pour les thèmes qu’il aborde. Celui de la solitude est ici omniprésent. Les décors et l’esthétique minimalistes participent à créer un sentiment d’isolement. Mais en filigrane, le film aborde également les thèmes des relations amoureuses et de leurs différentes facettes : aimer différemment ou quelqu’un de différent et le fait d’assumer cette différence, la nature des rapports charnels, la conception que nous en avons ou encore le thème de la monogamie… C’est au travers de ces questions universelles que le scénario nous accompagne tout au long des 2 heures du film sans qu’on s’en rende compte. Un film hors du temps qui vous fera tomber sous son charme futuriste.  

 


Mystères de Lisbonne

Dossier OcéanRaoul Ruiz avec Adriano Luz, Maria João Bastos

2010 / 4h26

Au premier abord, la durée inhabituelle de ce long-métrage peut effrayer, mais en réalité pour qui a fait l’expérience de la vision du film en salles cette durée est au bout du compte toute relative, et c’est là un des mystères fascinant de la dernière œuvre du cinéaste chilien Raul Ruiz décédé durant l’été 2011. Cinéaste prolifique, auteur d’une œuvre foisonnante et hétéroclite, marqué par le surréalisme, le théâtre de l’absurde et la (dé)construction narrative, Raul Ruiz signe avec ce dernier film qui obtint le prix Louis Delluc en 2010 une œuvre forte et profonde. C’est en 2008 que Paulo Branco, le producteur et compatriote de Raul Ruiz, lui propose d’adapter le roman de l’écrivain portugais Camilo Castelo Branco (1826-1890) Les mystères de Lisbonne, comme le suggère le titre, l’écrivain faisait, avec ce roman, écho au fameux roman feuilleton les mystères de Paris d’Eugène Sue.

Convaincu par l’adaptation de Carlos Saboga, Raul Ruiz se lance dans le projet, il tenait particulièrement à tourner le film en portugais pour « montrer le rythme de la conversation portugaise » « erratique » et paradoxalement silencieuse selon lui, ce fut possible grâce à une production majoritairement portugaise.

L’intrigue du film commence au milieu du XIXème siècle avec le personnage du jeune garçon João, orphelin élevé dans une institution religieuse portugaise dirigée par le père Dinis. A la recherche de sa généalogie le jeune João finira par savoir qui sont ses parents mais ce n’est que le début d’une série d’histoires enchâssées dans ce premier récit : histoire des parents, histoire d’un comte, d’un brigand, histoire du géniteur du père Dinis, histoire du père Dinis lui-même, personnage trouble aux multiples identités, entre vice et vertu, constant mais insaisissable (interprété par Adriano Luz remarquable). Le spectateur est alors emporté dans un vertige narratif et temporel qui brouille notre perception de la flèche du temps. Les plans larges mettent en évidence l’importance des décors soigneusement choisis dans le déroulement des récits, la perception du temps peut aussi se déployer à travers l’utilisation de plans séquences étonnants et le jeu subtil des flashs-back. Le déplacement du cadre de l’image peut aussi apparaître comme le cadre de scène du petit théâtre de marionnettes que João se plaît à déplacer. Finalement ces histoires sont-elles réelles ? Ces personnages ont-ils jamais existé ? Dans ce vertige du temps romanesque, rêve et réalité se confondent, vie et mort sont reliées et l’on comprend mieux pourquoi Raul Ruiz dans l’avant-propos de son livre Poétique du cinéma déclarait qu’il écrivait « en pensant à ceux qui utilisent le cinéma comme miroir, c’est-à-dire comme instrument de spéculation et de réflexion, ou comme machine à voyager dans l’espace et le temps ».

 


Les Moomins et la chasse à la comète

Le Jour d’après

De Maria Lindberg avec Max von Sydow, Stellan Skarsgård

2010 / 1h17 / Dès 2 ans

Ce long-métrage d’animation réalisé par la Finlandaise Maria Lindberg est issu de la série de dessins animés réalisée par le studio d’animation polonais Se-Ma-For entre 1978 et 1982 inspirée des fameux « Moumine » ou « Moomins » créés par la Finlandaise suédophone Tove Jansson (1914-2001) en 1945. A l’époque Tove Jannson et son frère ont particulièrement suivi l’élaboration de la série et le travail des animateurs. Un premier long-métrage en 2008 avait été réalisé en restaurant ce matériel du studio polonais, spécialiste depuis 1947 de l’animation en volume et de l’animation de marionnettes, Se-ma-for a réalisé notamment avec la télévision française la série Colargol et a obtenu en 2008 l’Oscar du meilleur court-métrage d’animation avec Pierre et le loup de Suzie Templeton.

Les Moumine, sont une famille de gentils trolls, en forme d’hippopotames, composée de Papa Moumine, Maman Moumine et de leur fils Moumine, ils vivent tous dans une vallée imaginaire qui donne sur le golfe de Finlande. Leur univers est marqué par les notions d’ouverture, de quête d’espace et de solitude. Traduits en plus de 30 langues les livres et bande-dessinées des Moumine sont une institution en Finlande, avec un musée à Tampere et un parc à thème le « Muumimaailma » sur la petite île de Kailo à côté de Naantali.

Dans cette aventure, Moomin remarque quelque chose d’étrange dans leur vallée tout est recouvert d’une poussière grise, cela semble annoncer une catastrophe à venir, avec ses amis il part vers l’observatoire des montagnes isolées pour en savoir plus.

A travers une animation en feutrine en 2D aux couleurs chatoyantes, nous suivons les aventures de nos héros parsemées de rencontres insolites, le tout raconté par la belle voix de l’acteur suédois Max Von Sydow qui a lui-même doublé la version française : un joli récit initiatique coloré, humoristique et poétique pour les tout-petits à partir de 2 ans.